ALAIN HETON
Alain Heton, à la ville comme sur le ring;
Originaire du Cher, Alain Heton a notamment déniché des documents sur les années de Georges Carpentier à La Guerche-sur-l'Aubois.
Sur le mur, Georges Carpentier et Marcel Cerdan se font presque face. Si les deux boxeurs ont par la force des choses rangé leurs gants depuis bien longtemps, rue de la Pierre, leur souvenir perce dans chaque recoin de l'appartement d'Alain Heton. Berruyer d'origine, installé à Romorantin depuis une quinzaine d'années, l'ancien gardien de l'Opac, également passé par l'usine Matra, est un passionné d'histoire du sport ; le mot n'est pas trop fort. De boxe et de Georges Carpentier, premier Français champion du monde en 1920 à Jersey City, « le plus grand »,assure Alain Heton, plus encore.
Carpentier, idole absolue.
Propriétaire d'une collection de près de 200 ouvrages, livres, revues, journaux et autres cartes postales, dont les plus anciens remontent aux années 1920, le Romorantinais a aussi créé sa propre littérature. Il est en effet l'auteur de « Le Cher et ses champions du ring » consacré à René Jacquot, Fabrice Benichou et Taoufik Belbouli. En 1989, la publication avait d'ailleurs valu à Alain Heton un petit mot de Jean-Paul Belmondo en personne. « Merci de cette brochure qui me rappelle de nombreux souvenirs pugilistiques (NDLR. relatifs à la boxe », écrivait le célèbre acteur français en retour.
Mais celui qui le captive le plus c'est bien Georges Carpentier, un peu une figure locale, puisqu'il s'est entraîné pendant une dizaine d'années à La Guerche-sur-l'Aubois dans le Cher, où une rue porte toujours son nom. « Il avait même fait un combat d'exhibition à Saint-Aignan en 1918 », rappelle d'ailleurs Alain Heton. Le boxeur que l'on surnommait l'homme à l'orchidée était également venu à Romorantin pour passer son brevet de pilote, dans les années 1916-1917. Georges Carpentier servira dans l'aviation pendant la Première Guerre mondiale. Il mourra en 1975 à Paris.
SOR et consorts
A côté des photos de Georges Carpentier, sur le ring, dans un music-hall ou encore sur le tournage du film « Toboggan » (1933), le collectionneur local a également engrangé toute une collection aux couleurs des sports qui le captivent. S'y côtoient casquettes Ferrari, maillots de rugby et anciens journaux consacrés au Tour de France.
Aucun doute, la passion du sport habite Alain Heton. Elle l'habille aussi, comme en témoignent le maillot de l'équipe de France et la casquette Ferrari qu'il porte ce jour-là. Combats de Bruno Girard, champion du monde en 2000, il y a quelques années ou matchs du SOR, « qui fait un très bon début de saison pourvu que cela continue », actuellement, Alain Heton n'est pas près de lâcher sa collection, matérielle comme mémorielle.
Laurence Texier
PS Pour ma part j’ai longtemps correspondu avec Alain je lui ai acheté un ouvrage malheureusement qui n’est plus édité « Le Cher et ses champions de Boxe » une personne que j’apprécie.
Marc Président de Boxe Time
