BOXE TIME d'Hier et d'Aujourd'hui

‌L’Annuaire du Ring est une publication annuelle d’une centaine de pages, qui paraît à partir de 1910, et qui, à compter de 1912, tire à 10 000 exemplaires.

 

Préfacé par Tristan Bernard, il contient les règlements édictés par la Fédération française des sociétés de boxe, ainsi que les catégories de poids et la liste des « champions » de France et de l’étranger reconnus par cette dernière. Il explique également des expressions anglaises utilisées dans ce sport, présente les faits pugilistiques notables (« le match le plus court » de l’histoire, le match le plus long, celui qui a suscité la plus forte recette, etc.), une liste des grands matchs de la saison et les « records » des boxeurs.

 

Cette dernière partie se veut une recension de « tous les pugilistes français et des principaux étrangers » en donnant en règle générale nom et prénom, pseudonyme, date de naissance, lieu de naissance, taille, poids et la liste des combats (avec leurs résultats). Ces informations sont très souvent lacunaires.

 

Nous avons croisé ces données avec les informations trouvées dans les périodiques, ce qui nous a permis d’accéder à des actes d’état civil et d’établir en partie l’origine sociale et géographique des boxeurs.

 

Le rédacteur de L’Annuaire du Ring, Victor Breyer, étant journaliste et co-directeur (avec Théodore Vienne) du Wonderland, principale société d’organisation de combats de boxe professionnelle à Paris avant 1914, l’annuaire vise d’abord à faire la promotion des combats de boxe qui y sont donnés.

 

L’Annuaire du Ring donne de la visibilité aux boxeurs (et aux clubs) et, en retour, aspire à s’imposer comme référence – Breyer appelle les boxeurs et les clubs à se manifester pour lui signaler toute erreur ou omission.

 

Il contribue donc à faire du Wonderland la principale société organisatrice de combats de boxe: les publicités pour cette société et ses « partenaires » commerciaux (L’Auto pour la presse sportive ou Tunmer pour les équipements sportifs utilisés) y sont récurrentes. On y trouve aussi des réclames pour l’industrie cycliste et automobile qui financent majoritairement la presse sportive de l’époque.

 

Marc de Boxe Time